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Ile Maurice… l’amour au temps de nos ainés! 1ère partie

Même si la St Valentin n’a fait son apparition à l’Ile Maurice que quelques décennies de cela uniquement, nous pouvons dire que nos histoires d’amour contemporaines sont identiques à celles de beaucoup d’endroits de par le monde. En revanche, les moeurs en ce qu’ il s’agit des histoires d’amour au temps de nos ainés étaient bien différentes! En effet, à cette époque, lorsqu’un gentilhomme avait jeté son dévolu sur une jeune fille, et bien, c’était là le début d’ un parcours de combattant!

Le jeune premier avait sans aucun doute aperçu sa dulcinée à la messe du dimanche ou au fancy-fair de la paroisse. A moins qu’elle ne soit une voisine ou la soeur du meilleur ami. A part un bonjour, quelques timides regards échangés, l’amoureux transi ne se hasardait même pas à entamer avec elle, une brève conversation. Les plus téméraires pouvaient peut-être envoyer à la demoiselle une missive par l’intermédiaire d’un ami ou d’un voisin en espérant qu’ elle ne soit pas interceptée par un membre de la famille.

Lorsque le jeune homme comprenait à demi-mot que l’élue de son coeur n’etait pas insensible à son charme, il se confiait à ses propres parents et un rendez-vous était alors pris avec la famille de la jeune fille. Les membres de la famille accompagnaient le jeune homme, et tous endimanchés, ils se présentaient chez l’élue afin de faire part des intentions plus que sérieuses de leur rejeton. A cette occasion, le gaillard ne devait, en aucun cas, oublier le bouquet de fleurs et le gâteau à offrir à la famille. La conversation tournait autour de la situation du jeune homme et de sa capacité de pouvoir se marier et prendre en charge une famille. Quant à la jeune fille, les yeux des futurs beaux-parents étaient rivés sur elle afin de s’ assurer qu’ elle fasse montre de bonnes manières. Avec un peu de chance, l’on demandait son avis à la demoiselle! A la fin de cette rencontre, les parents de la jeune fille donnaient leur accord en avisant que le jeune homme pourrait dorénavant venir “fréquenter” leur fille chaque dimanche à une heure convenue et convenable!

Ainsi pendant de nombreux mois, le jeune homme se rendait chez la jeune fille, non sans penser à chaque fois, à offrir des friandises à la famille car ils étaient tous présents pour l’accueillir à chaque visite. Il pouvait converser avec sa belle (qui se faisait une beauté pour l’occasion) au salon, en présence du père, qui, assis à quelques centimètres du couple, semblait bien occupé à la lecture de son journal! Que l’on se rassure: il ne perdait pas une miette des conversatons successives des deux tourtereaux! A l’ issue de cette période où les tourtereaux ne se voyaient qu’ une fois par semaine et, (vous l’aurez compris), jamais seuls, une autre rencontre avait lieu entre les familles. Cette fois, le jeune homme offrait à la jeune fille une bague d’arrêt qui symbolisait une promesse d’union. Ce jour là, les parents des jeunes gens discutaient entre autres, de la date des fiançailles, du mariage, et des modalités: à savoir, à quelle hauteur se monterait la contribution des deux familles. En règle générale, en ces temps là, les dépenses pour la cérémonie du mariage étaient uniquement à la charge de la famille de la mariée. Et si d’aventure, les deux jeunes gens étaient consultés à un moment ou à un autre de la discussion, c’est que nous aurions eu affaire à deux familles somme toute, bien modernes!

NadElle

Ile Maurice – Kan en fler!
Ile Maurice … l’amour au temps de nos ainés! 2 ième partie