Ile Maurice: Découvrez pourquoi Rose-Hill est une ville si trépidante!
Jumelée à la ville de Beau Bassin en 1896, le nom de Rose-Hill serait d’un point de vue poétique les couleurs de teinte rose que projette le soleil couchant sur la montagne du Corps de Garde que l’on voit de loin. J’ai pris un immense plaisir à me balader le long de la Route Royale ou dans les rues adjacentes où la vie est à la fois trépidante et calme. Rose-Hill, dont les motto (s) sont “Tenax et fidelus” – tenace et fidèle a ce cachet si particulier que cette ville mérite que l’on s’y attarde…
Je me suis arrêtée un instant en face du bureau des télécommunications et j’ai observé le va-et-vient des passants. Certains se sont dirigés chez les bijoutiers qui s’y sont installés depuis des générations, d’autres se sont rendus vers la magistrature, où d’anciens bâtiments rappellent les constructions d’antan. Il y a ceux encore qui ont emprunté la ruelle conduisant au nouveau marché où je les ai suivis, tout en passant devant les marchands de fleurs devenus depuis fleuristes. En levant les yeux je vois le tram qui s’apprête à démarrer, signe du développement moderne.
Je suis interpellée par une marchande qui lentement installe des vêtements bariolés sur des porte-manteaux, puis me dirige vers le marchand de ‘dholl purris’ (sorte de crêpe salée à base de farine et de grains concassés fourrée aux légumes, d’achard et de rougaille), devant lequel il y a une courte file d’attente. Ces ‘dholl purris’ sont parmi les meilleurs de toute l’île et la réputation du marchand n’est plus à faire… (je lis DEWA & Sons sur l’enceinte)
Le marchand d’alouda (boisson laiteuse parfumée au goût de fraise à laquelle est rajoutée de la gélatine râpée et des graines de basilic appelées aussi Tookmaria) me tend un verre plein en me demandant de le déguster car il est unique. Pour rendre ce délice encore plus attrayant, il avait rajouté dedans de la glace pilée. Non loin, un délicieux parfum de gâteaux piments (croquettes de la grande Péninsule), de ‘badjias’, de beignets d’aubergines viennent me titiller les narines.
Bien à contre cœur, je quitte ce petit coin fort sympathique pour me diriger vers la poste, anciennement une station de gare ferroviaire où je croise quelques étudiantes du QEC et du Couvent de Lorette en uniforme. En franche camaraderie, elles se partagent des nouvelles du jour sur leur portable dernier cri. L’une des plus anciennes pharmacies de Rose-Hill qui aura gardé tout son cachet attire mon attention : à l’intérieur, de grands bocaux comme chez les apothicaires, sont impeccablement bien disposés sur des étagères. Petit brin de causette… et me revoilà repartie!
Je décide de faire un arrêt à la grotte menant à Saint Ignace, haut lieu de culte très fréquenté, où la ferveur est omniprésente. Cette partie de Rose-Hill grouille de monde, car non loin de là se trouvent des arcades abritant des magasins de vêtements et de chaussures à prix abordable. Je continue mon parcours et passe devant un fameux magasin d’instruments de musique puis celui de produits cosmétiques, où je salue le sino-mauricien qui semble connaître ses clients comme ses amis les plus fidèles. Enfin, je vois des tissus pour rideaux, aux motifs très nature, exposés en rouleaux devant les vitrines… Quels beaux choix, me dis-je!
J’entends au loin le carillon des cloches marquant midi. Notre Dame de Lourdes: Quelle belle église datant de 1890, toute en pierres avec une porte d’entrée somptueuse sculptée. Je fais une courte escale devant La Maison de Carné, demeure du contre-amiral Comte de Carné et de Julie Rochery de Marcenay, décédée en 1985 – cette demeure aux jardins magnifiquement entretenus, est une propriété léguée au Diocèse de Port Louis en 1982. Je me recueille ensuite dans le silence du Montmartre, autre belle église dont le sommet semble se perdre dans les nuages, puis mes pas me conduisent vers Le Plaza où m’attend une belle découverte…
Rose-Hill, tu mérites tes motto (s) : Tu es une ville fort sympathique!
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Lza M Natur