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Ile Maurice – Une virée le long de la côte est

La douce brise dans mes cheveux refroidissait légèrement mes joues et le bout de mon nez. Le corps à moitié hors de la vitre arrière, je me balancais dangereusement pour regagner mon siège, smartphone en main. J’étais en mode live sur les réseaux sociaux en train de partager cette passionante expérience. Mon père conduisait au ralenti: difficile à dire si c’ était par rapport à moi ou si c’était sa vitesse légendaire de tortue qui me semblait moins ennuyeuse aujourd’ hui! “S’il te plaît Zafi, assieds-toi correctement ou je fais une crise cardiaque!”: gronda ma mère, les yeux si exorbités que je craignais qu’ils ne tombent sur la banquette arrière. Ma sœur aînée ricanait doucement sur le siège avant: “Mais voyons maman! Laisse la profiter de la vue!”. Elle avait raison. Le paysage était incroyable. A ma droite, les montagnes comtemplaient paisiblement l’océan. Nous étions en train de parcourir une route sinueuse, le long de la côte est de l’île Maurice.

Malgré le temps frisquet du mois de juillet, c’était une belle journée et je profitais de la chaleur du soleil sur ma peau. J’avais hâte de sentir le sable sur mes orteils. Nous avons longé la route côtière de Mahébourg et nous nous sommes arrêtés ici et là pour contempler la beauté de notre île. En traversant le village de Vieux Grand Port, nous avons fait un bref arrêt au Bois des Amourettes où nous avons déambulé le long de la jetée en respirant l’air frais. L’on pouvait voir quelques bateaux de pêche, amarrés près du rivage, déjà de retour de leur journée en mer. Alors que je scrutais l’océan vers l’horizon, j’ ai vu au loin plusieurs îlots. En me penchant sur la jetée, j’ ai jeté un coup d’œil dans l’eau pour voir si je pouvais apercevoir quelques petits poisons, des  “ ti milion” comme nous les appellons dans le dialecte mauricien. Ils peuvent généralement être vus près du rivage. Ils étaient là! Nageant en bancs près des rochers, grignotant les algues.

Un pêcheur nous a interpellés pour nous demander si nous voulions acheter sa “prise du jour”, le fameux poisson “Cateau vert” (poisson perroquet). Mon favori! Heureuse de mon achat et salivant déjà en pensant au délicieux curry de poisson au menu du soir, notre balade s’est poursuivie le long des villages côtiers de Bambous Virieux, Grand Sable, Quatre Soeurs et Deux Frères. Je me suis rendue compte qu’il y avait encore tant d’ endroits de notre île Maurice que je n’avais pas encore découvert. J’étais submergée par la beauté de cette partie de l’île qui était à peine mise en avant. Je pouvais littéralement sentir l’odeur de la mer pendant que nous roulions le long de la route et pouvais voir un peu plus clairement les îlots. L’Ile aux Fouquets et son phare se distinguait parmi le lot.

Mon dernier arrêt à été Belle Mare où je me suis précipitée sur la plage et j’ai enlevé mes chaussures. Un pur bonheur! Un soleil délicat caressait mon visage. Le sable chaud sur mes orteils; je me suis penchée pour en prendre une poignée et j’ai souri alors qu’il glissait entre mes doigts. Quelle douceur! Cela semblait la bonne chose à faire – sentir chaque particule de sable sur mes mains. Alors que je levais les yeux, trois enfants ont couru joyeusement pour sauter à l’eau avec leurs bouées. Pour sûr, la mer était une invitation à la baignade. J’ai marché le long du rivage, laissant les vagues chatouiller mes pieds, pendant que je me décidais. Je me demandais si je devais me changer avant de me jeter à l’ eau ou le ferais-je toute habillée, ce qui était mon souhait secret? La deuxième option m’amusait tellement rien qu’en pensant à la réaction de ma mère si je retournais à la voiture, les vêtements tout trempés.

Après tout, la vie ne consiste t-elle pas à profiter de l’ instant présent… ici et maintenant!

Zafi

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