Ile Maurice – Pleins feux sur notre curcuma biologique – Un éclat doré de bienfaits
Le curcuma, connu localement sous le nom de “safran”, occupe une place de choix dans la cuisine mauricienne, infusant les plats de sa couleur vive et de son goût distinct. De Vasco da Gama (explorateur portugais qui a foulé le sol mauricien au XVIe siècle) à Pierre Poivre (botaniste français qui fut intendant de l’Isle de France dans les années 1760) en passant par les premiers travailleurs engagés indiens arrivés à Maurice entre 1834 et 1920 ; tous ont contribué grandement à l’introduction des différentes épices à Maurice, ajoutant ainsi de riches saveurs à notre cuisine mauricienne.
Cet ancien épice aux propriétés médicinales est vénéré depuis des siècles pour ses remarquables bienfaits pour la santé. Il fait également partie des rituels traditionnels des mariages indiens à Maurice. Le curcuma revêt une immense importance culturelle et fait partie intégrante des rituels prénuptiaux connus sous le nom de cérémonie du Haldi. Pendant cette cérémonie, une pâte à base de curcuma, couplée d’autres ingrédients tels que du lait et du bois de santal, est appliquée sur la peau de la mariée et du marié pour les nettoyer, les purifier et les bénir avant le jour de leur mariage. Normalement, les mariés ne sont pas autorisés à quitter la pièce ce jour-là, et les invités ne sont pas autorisés à les toucher. L’application de curcuma est la raison pour laquelle les jeunes mariés auront tous deux un teint immaculé le jour de leur mariage.
La polyvalence et les bienfaits pour la santé du curcuma en font un ingrédient prisé de la cuisine mauricienne, où il ajoute à la fois de la saveur et de la vivacité à une grande variété de plats. Le curcuma est utilisé dans la cuisine mauricienne pour les currys, où il apporte une couleur jaune riche. La plupart du temps, les différents ingrédients sont écrasés sur le “ros cari” (un terme créole désignant un mortier rectangulaire épais et plat, avec un “baba ros cari” qui est un petit rouleau cylindrique en pierre), ce qui laissent les mains teintées de jaune pendant un certain temps. Nous utilisons également le “safran” pour les “zasar et kutcha” (achards et chutneys) qui ajoutent à la fois de la couleur et de la saveur à ces condiments qui accompagnent tant de plats typiquement mauriciens. Le curcuma, cet ingrédient multifonctionnel, est un élément commun de divers plats mauriciens, y compris notre « dal » (plat de lentilles), biryani, « pilao » (riz pilaf) et amuse bouches comme les “bajyas”, qui font partie de notre culture alimentaire de Street-Food bien apprécié.
Le curcuma, associé à un mélange d’autres épices, fait également partie des remèdes traditionnels et des tisanes élaborées par nos grands-mères mauriciennes pour traiter toute une série de petits bobos. Nous nous souvenons certainement, enfants, à quel point nous étions réticents à avaler cette potion jaune imbuvable ! Nous étions loin de nous imaginer à quel point elle était bénéfique pour notre santé. Que ce soit consommé en complément alimentaire, incorporé à nos créations culinaires ou appliqué sous forme de soins de beauté, ses bienfaits dépassent largement ceux de la médecine traditionnelle.
En conclusion, notre curcuma biologique se présente comme un excellent exemple de la générosité de la nature, offrant une approche holistique de la santé et du bien-être qui transcende les frontières. Alors que nous continuons à percer les mystères de cette précieuse joyau doré, nous vous invitons à découvrir ce don inestimable de la nature lorsque vous vous trouvez sur nos rivages.
NadElle.