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Euphorie en plein ciel

Découvrir mon île d’en haut m’aura toujours fascinée, car je connais bien ses contours et ses reliefs, de par la carte géographique.  L’ivresse de l’altitude me laisse ce sentiment de plénitude et de dépassement de soi. Que je la vois , mon île Maurice, d’un sommet d’une montagne, de l’avion ou simplement du Trou aux Cerfs (cratère du centre de l’île), le bonheur est dans l’air. Je vécus une nouvelle expérience en hélicoptère en ce début de mois de juillet, celle que je partage volontiers avec vous.

Une fois les formalités complétées, les consignes de sécurité données, mon hôtesse m’invita à me diriger vers l’héliport, où toute la splendeur du paysage me fut dévoilée. Sur fond de chaîne de montagnes aux couleurs bleutées, se positionnait l’engin dans lequel j’allais voler. Notre pilote, qui m’y attendait, tiré à quatre épingles, me mit tout de suite en confiance.

Casque sur les oreilles, vérification du fonctionnement du micro, ceinture de sécurité bouclée, dernier contrôle et me voilà partie pour une découverte toute pleine de merveilleuses et très agréables surprises : les fleurs de cannes aux couleurs lavande-rose clair, telles des plumes dans le léger souffle du vent virevoltant, vues d’en haut, me firent rêvasser les yeux grand-ouverts. La plage sublime de Trou aux Biches, comme un ruban blanc-ivoire, contrastait avec tous ces camaïeux de bleus et verts de l’eau du lagon. Très vite nous fûmes au-dessus de Grand Baie, où les nombreux voiliers blancs, semblaient être posés au-dessus de l’eau comme des Phaétons à brins rouges (Paille-en-queue : oiseaux endémiques de l’île Ronde – réserve naturelle).

Un léger virage à gauche et nous nous rapprochâmes du Coin de Mire, là où pouvaient se trouver des baleines en migration en cette période … Le temps pour nous de les repérer et nous survolions déjà Grand Gaube, puis l’île d’Ambre, encore à l’état naturel, car d’en haut, aucune construction ne pouvait s’y distinguer.

Au-dessus de la terre ferme, les champs de cannes quadrillés, dépourvus de meules de pierres noires, me rappelèrent les usines sucrières d’autrefois, où les vieilles cheminées fumaient. Les agglomérations et les résidences éparpillées çà et là n’affectaient en rien l’immensité de ces champs. Puis nous survolâmes le Château de Labourdonnais, et le quartier des Pamplemousses. Les nénuphars géants du Jardin, les Victoria Amazonica, tels des moules à tartes géants, s’offraient au soleil aux lueurs jaune-orangées.

Le pilote nous annonça alors qu’il était temps pour nous de revenir au bercail, à la base d’opération en toute douceur, à mon grand regret.  Il nous indiqua alors la capitale, sur la gauche, celle qui grouillait de monde en ce jour de semaine, ce qui me ramena à la dure réalité. Je capturai alors toutes ces sublimes émotions ressenties et décidai de les garder pour m’en souvenir à jamais… Mon île Maurice, si scintillante vue de l’hélicoptère, aura fait que je l’aime un peu plus chaque jour…Cette Euphorie en plein ciel vaut la peine d’être vécue… au moins une fois dans sa vie !

Natur Lza

L’ île Maurice : La passion du Champ de Mars.
L’Hiver est là…